X
Article, Photo
L’INSTITUT VERGENNES RECU A LA COUR SUPREME DES ETATS-UNIS
28 novembre 2016
Cette année encore, François-Henri BRIARD a conduit une délégation française auprès de la Cour suprême des Etats-Unis, avec comme invité d'honneur le Général d'Armée Jean-Louis GEORGELIN. Reçus par l'Honorable Justice Samuel ALITO le 18 novembre 2016 , les membres de la délégation ont pu dialoguer avec celui-ci et évoquer divers sujets communs aux juristes français et américains, notamment en matière de jurisprudence. Ce déplacement a également été l'occasion de renouveler les liens étroits d'amitié qui unissent l'Institut VERGENNES à la FEDERALIST SOCIETY, notamment à l'occasion d'un brillant dîner de 1700 couverts, où a été évoquée la mémoire du regretté Justice Antonin SCALIA, co-fondateur dudit Institut avec François-Henri BRIARD en 1993 (CLARENCE THOMAS TRIBUTE TO JUSTICE SCALIA  
Article, Photo
MISSION JEANNE D’ARC 2016 DE LA MARINE NATIONALE: FRANCOIS-HENRI BRIARD A BORD DU BPC TONNERRE
29 août 2016

La mission Jeanne d’Arc 2016 est partie de Toulon le 3 mars 2016; elle y est rentrée le 21 juillet. Ce déploiement opérationnel de longue durée d’un groupe amphibie a été, pour sa 7èmeédition, articulé autour du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre et de la Frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte. La mission a été déployée en Méditerranée orientale, en océan Indien, en mer de Chine méridionale et en Océanie pendant plusieurs mois. Elle est l’exemple même de la diversité des missions que la Marine nationale conduit dans un cadre interarmées et interallié, et son déploiement a été l’occasion de renforcer les liens de la France avec divers pays à travers des exercices conjoints et rencontres. Comme tout bâtiment déployé, le groupe a également été en mesure, si besoin et sur ordre du chef d’état-major des armées, d’être engagé en opérations. En tant que déploiement amphibie, le groupe Jeanne d’Arc a embarqué un détachement de l’armée de terre : soixante militaires de la 6èmeBrigade Légère Blindée et des véhicules légers du 21èmeRégiment d’Infanterie de Marine. Des militaires et hélicoptères de l’aviation légère de l’armée de terre étaient aussi présents dans le groupe Jeanne d’Arc. Pour les 130 jeunes officiers français et étrangers issus de l’ École navale, ainsi que du commissariat des armées, de santé militaire, et des affaires maritimes, ce déploiement opérationnel est une formation pratique en situation réelle leur permettant de développer leur posture de chef militaire et d’expert dans leur domaine. Parmi ces officiers, la mission Jeanne d’Arc accueille pour la première fois 29 officiers sous contrat dits « Nouvelle Génération », c’est-à-dire titulaires d’un diplôme d’études supérieur et ayant été intégrés à l’ École d’Application des Officiers de Marine. 234 présentations au ravitaillement à la mer, 120 exercices d’hommes à la mer, plus de 100 entraînements de sécurité réels et 1000 exercices de sécurité papier ont été menés depuis le départ de la mission le 3 mars. 1 430 manœuvres d’aviation ont été réalisées, le plus souvent avec le Guépratte. La participation des troupes américaines illustre un des aspects majeurs de ce déploiement, l’approfondissement de notre capacité à travailler avec les marines amies. Le groupe « Jeanne d’Arc » a ainsi mis à profit chaque occasion pour réaliser des manœuvres d’aviation ou navales avec des moyens étrangers : hélicoptères NH90 omanais, frégates singapourienne, indienne, japonaise, malaisiennes, vietnamienne… autant d’occasions de s’entraîner à opérer avec les équipages étrangers. « Les cross deck avec les marines alliées, notamment un SH60 japonais et un MH60 américain, ont pu renforcer notre niveau d’interopérabilité » souligne ainsi le maître Julien, directeur de pont du Guépratte.

Ces échanges opérationnels et les escales réalisées ont contribué au rayonnement de la France dans ces pays amis. Des moments de découverte qui ont permis de se régénérer entre des périodes de mer très intenses. Naviguant en océan Indien, en mer de Chine et jusqu’en Australie, le groupe «  Jeanne d’Arc » a pu porter haut les couleurs de la France sur une large partie du globe.

Embarqué à DJIBOUTI et débarqué à HAIFA, François-Henri BRIARD a participé à une partie de la mission notamment en présentant une conférence à bord sur les nouveaux droits politiques et syndicaux du personnel militaire français.

AVOIR CONFIANCE DANS L’AVENIR: SOUVENONS-NOUS DE THERESE DELPECH (1948-2012)
Article
AVOIR CONFIANCE DANS L’AVENIR: SOUVENONS-NOUS DE THERESE DELPECH (1948-2012)
28 mars 2016

THERESE DELPECH

Voici un peu plus de quatre ans disparaissait Thérèse DELPECH, intellectuelle française hors du commun, esprit exceptionnel, auteur de "L'ensauvagement", ouvrage prophétique qui annonçait déjà les troubles que connaît notre monde de 2016. Elle soulignait notamment dans ce livre l'urgence pour l'Europe de reprendre le leadership des idées et de la civilisation. Ne pas avoir peur de l'avenir et lutter contre le mal, tels étaient ses appels pressants, qui résonnent aujourd'hui avec une force particulière:

" Ce que notre époque a de plus singulier est la conviction que le mal est installé au cœur de l'Histoire et le refus frénétique de ce constat. L'homme du XXIème siècle présente ainsi une étrange ressemblance avec l'homme primitif  qui cherche à repousser le mal au-delà du monde connu et à le transformer en tabou. Pour lui comme pour nous le mal porte malheur. Il faut s'en détourner. Mais notre monde n'a plus de frontières au-delà desquelles il serait possible de rejeter ce qu'on ne veut pas voir, et l'expérience du mal a une telle force dans les consciences contemporaines, le désordre des esprits et des choses est si manifeste, que l'urgence est plutôt de redonner vigueur à ce qui peut tempérer l'angoisse partout présente. La peur du lendemain et l'incapacité de supporter l'adversité ne menacent pas seulement la paix des esprits, elles renforcent aussi l'instabilité des choses. Les interrogations les plus douloureuses sur l'avenir sont ainsi celles que produisent les époques troublées, qui ont connu des cataclysmes naturels ou politiques, et qui sont dans l'attente de métamorphoses ou d'apocalypses. C'est très exactement ce que l'on peut lire dans les regards de nos contemporains : l'attente de quelque chose qui n'est pas encore nommé, et qui a des liens secrets avec la mémoire refoulée et l'anticipation de l'avenir. L'histoire du siècle passé, cet hortus inclusus dont nous sommes les prisonniers involontaires, contient tant de malheurs à méditer que l'on sent parfois le poids des morts, fauchés par les guerres et les révolutions, comme des fantômes errant dans nos villes en demandant justice. Quant à l'avenir, il paraît si profondément déstructuré que les desseins sont tous vulnérables, comme la paix est précaire. La promesse d'avenir est ce qui fait le plus défaut au monde contemporain, dont la conscience a un caractère crépusculaire. L'Occident devrait comprendre mieux que toute autre partie de la planète ce qui est en cause dans ce crépuscule, car il connaît les signes du déclin et possède des catastrophes une expérience séculaire. Ayant longtemps contribué à donner au monde sa forme intellectuelle, il ne peut ignorer que le chaos des idées est plus alarmant encore quand on le voit à l'œuvre dans les sociétés occidentales. Celles-ci ne constituent plus un modèle pour le reste du monde, et ont même perdu leur rôle plus modeste d'inspiratrices. Etant elles-mêmes pleines de confusion, comment pourraient-elles le remplir ? Prôner la modération, l'argumentation et un retour de l'activité rationnelle est une tentation légitime, qui n'est pas sans mérite. On peut craindre cependant que cet appel ne soit voué à l'échec pour au moins deux motifs. Le premier vient de la façon dont la raison a été disqualifiée parce qu'elle a permis de tout justifier, y compris 'injustifiable, et dont le mensonge a prospéré sous tous les cieux. Les idéologies ont été le produit d'hypertrophies de l'activité rationnelle, dont on voit les premières aberrations au XVIIIe siècle, et c'est elle qui a donné naissance aux monstres clairement annoncés un siècle plus tard par des esprits visionnaires comme Nietzsche. Le second motif est d'un tout autre ordre. Ce qui frappe le plus dans les expressions de la conscience contemporaine, ce n'est pas tant l'exigence rationnelle que le besoin de faire à nouveau une place à l'irrationnel, composante essentielle du psychisme humain. Carl Jung  s'était inquiété d'une évolution qui condamnait les individus au déséquilibre en frustrant ce qu'il appelait « le côté mythique de l'homme » et en interdisant l'expression de ce que l'esprit ne peut saisir rationnellement. Au moment où la religion fait un retour fracassant sous des formes violentes et destructrices, ce serait un immense progrès de s'interroger sur le vide spirituel qui mine nos sociétés, et sur les déséquilibres psychiques qui accompagnent ce phénomène. Si l'on ne parvient pas à trouver une harmonie nouvelle entre le rationnel et l'irrationnel, les excès de l'un comme de l'autre – à présent, plus probablement ceux de l'irrationnel – peuvent à nouveau produire des catastrophes collectives. Quant à la raison, il lui faudrait retrouver le fil d'une pensée perdue. Les questions qui ont agité l'humanité pendant des siècles sur la liberté humaine, le sens de l'histoire, la responsabilité politique, sont toutes devenues suspectes. Elles n'ont pas pour autant disparu, mais depuis la fin du XIXe siècle, la politique semble n'avoir d'autre but qu'elle-même – c'est-à-dire l'exercice du pouvoir – ou le développement de l'économie. Adam Smith4 avait annoncé les périls qui guettent les nations où priment les intérêts économiques : « Les intelligences se rétrécissent, l'élévation d'esprit devient impossible... et il s'en faut de peu que l'esprit d'héroïsme ne s'éteigne tout à fait. » Il conclut, comme nous pourrions le faire : « Il importerait hautement de réfléchir aux moyens de remédier à ces défauts. » En effet. Car il vient un moment où la faiblesse de l'intelligence et de la volonté ne permet plus de saisir non seulement les responsabilités que l'on a dans les affaires du monde, mais encore ses propres intérêts de sécurité. On ne s'étonne pas assez de cette évolution. Car dans toute l'histoire de l'humanité il n'est pas d'époque où les dangers de la politique et les limites de l'économie aient été l'objet de démonstrations aussi brutales. Il n'en est guère non plus où l'éthique ait été présente de façon plus évidente au cœur de l'action publique. La question centrale posée par le totalitarisme était celle de la liberté humaine, de la négation de l'individu, de la capacité de résistance à la terreur et du meurtre de masse. C'est aussi celle que pose le terrorisme, qui nie la liberté avec toute la violence dont il est capable. Dans un monde sans direction, qui va à vau-l'eau et travaille dans le vide, la liberté humaine n'a peut-être pas grand sens. Mais si l'on évoque le paroxysme de violence des nouveaux terroristes ou l'excès de cupidité de réseaux clandestins vendant au plus offrant tous les composants de l'arme nucléaire, chacun comprendra que l'on s'interroge sur le monde qui est ainsi en préparation, mais aussi sur ce qui l'a conduit sur ces dangereux rivages".

L'Ensauvagement Thérèse DELPECH, Grasset, 2005

TERRORISME ET DEMOCRATIE: INTERVIEW DE FRANCOIS-HENRI BRIARD PAR ALJAZEERA
Article, Photo, Vidéo
TERRORISME ET DEMOCRATIE: INTERVIEW DE FRANCOIS-HENRI BRIARD PAR ALJAZEERA
27 mars 2016
VOIR LA VIDEO AL JAZEERA (minute 23)   François-Henri BRIARD a répondu aux questions d'AL JAZEERA sur les thèmes: terrorisme, démocratie, Islam et Occident.     FHB AL JAZEERA 2016
MEDAILLE DES SERVICES MILITAIRES VOLONTAIRES
Article, Photo
MEDAILLE DES SERVICES MILITAIRES VOLONTAIRES
25 mars 2016
MSMVLes réservistes citoyens sont des collaborateurs bénévoles du service public, des ambassadeurs de la Défense et de la gendarmerie, qui ont choisi de servir en faisant bénéficier les forces armées et les formations rattachées de leur expertise et de leur connaissance du tissu socio-économique mais sans faire du métier des armes leur profession. Instituée par l'article 1er du décret n°75-150 du 13 mars 1975, la médaille des services militaires volontaires est destinée à récompenser la fidélité de l'engagement des réservistes opérationnels et des réservistes citoyens. Son attribution relève du Ministre de la défense.
HOMMAGE A ANTONIN SCALIA
Article, Non classé
HOMMAGE A ANTONIN SCALIA
2 mars 2016
LE MONDE DU DROIT
jeudi 25 février 2016
François-Henri BRIARD   Antonin SCALIA a quitté la vie terrestre qu’il aimait dans le silence d’une nuit texane, pendant son sommeil, après un dîner en compagnie de bons amis chasseurs et à l’issue d’une conversation joyeuse. Il aurait célébré en cette année 2016 ses 80 ans et ses 30 ans à la Cour suprême des Etats- Unis. Nommé par le Président Ronald REAGAN en 1986, premier italo-américain de la Cour, il fut l’une des figures iconiques de la juridiction suprême fédérale, adulé ou critiqué par des générations de professeurs, d’étudiants, de juges et d’avocats, doté d’une immense renommée aux Etats-Unis et dans le monde entier, acquise au fil de milliers d’affaires jugées, de cours et de conférences, ainsi que par les ouvrages qu’il a publiés pendant son existence. Qu’il soit permis à un Français qui l’aimait, qu’il a accueilli à bras ouverts voici plus de vingt ans à la Cour suprême et qu’il a honoré de son amitié depuis lors, de rendre un hommage ému au membre de la Cour suprême, au juriste, à l’homme et à l’ami que fut Justice Antonin SCALIA. antonin scalia Le membre de la Cour suprême Associate Justice, Antonin SCALIA aura marqué de son empreinte et pendant trois décennies la vie d’une juridiction essentielle au fonctionnement de la démocratie américaine. Les commentateurs post mortem n’ont pas manqué de souligner son rôle dans les grandes affaires où il a conduit la majorité dite « conservatrice ». Mais l’essentiel ne réside pas dans ces clivages simplistes. Antonin SCALIA était d’abord un gardien vigilant de la Constitution américaine, dans sa pureté originelle. Qualifié d’ « originaliste », ou « textualiste », il était surtout hostile aux méthodes d’interprétation de la Constitution qui sont susceptibles de laisser une trop grande place à la création prétorienne, qu’il qualifiait d’activisme judiciaire. Un ouvrage entier pourrait être consacré à son cheminement intellectuel et à son influence sur la jurisprudence de la Cour, que ce soit en matière de structure des pouvoirs constitutionnels, de droits fondamentaux, de fédéralisme ou de droit pénal. Il rédigeait d’immenses opinions, dont certaines, notamment les plus dissidentes, étaient de véritables anthologies de doctrine juridique. Pendant les audiences, Justice SCALIA était l’un des plus actifs parmi les neuf sages, toujours attentif, prompt aux questions, déjouant la moindre faiblesse de l’argumentation, rétablissant les termes du débat. Quels que soient la fermeté et le caractère controversé de ses opinions, il était très respecté par ses collègues, que sa mort a bouleversés. De Justice Ruth GINSBURG en particulier, il était particulièrement proche alors que tout les séparait a priori dans la philosophie juridique et les opinions personnelles. Les fortes convictions de ce grand juge étaient bien plus profondes que l’adhésion à un credo conservateur galvaudé et souvent mal compris, notamment des européens. Il croyait d’abord à la séparation des pouvoirs, qu’il dénommait en français « équilibre des pouvoirs », à la primauté de la Constitution et de la règle de droit, au gouvernement fort mais « limité » et à cette idée essentielle selon laquelle le vrai fondement de la puissance publique n’est pas l’intérêt général mais la protection de la liberté individuelle, qu’il défendait toujours ardemment contre le pouvoir de l’administration et du gouvernement. Ces principes ont guidé toutes ses positions dans les affaires jugées par la Cour suprême depuis 1986. Le juriste Juriste, Antonin SCALIA le fut dans l’acception la plus forte et la plus élevée qui puisse être. Diplômé de la prestigieuse école de droit de HARVARD, ancien avocat du cabinet JONES DAY puis magistrat fédéral, il était un juriste « exceptionnel » comme l’a souligné voici quelques jours le Chief Justice John G. ROBERTS. Décrit par Justice Stephen BREYER comme un « titan du droit », il aimait la science juridique, les raisonnements du droit et la langue du droit. Il était convaincu des vertus de lecture des textes sans commentaires ni interprétations personnelles ou dictées par telle ou telle goût contemporain. Son dernier livre, « Reading Law », rédigé avec un linguiste, est un hymne à la rigueur de la pensée juridique et des méthodes d’interprétation. Antonin SCALIA avait une culture et une curiosité juridiques immenses, qui ne se réduisaient pas au droit américain. Il pouvait dans ses opinions citer BLACKSTONE, le Talmud ou JUSTINIEN. « Le texte, le texte, rien que le texte » ; il répétait sans relâche que l’esprit du vrai juriste doit fuir tout ce qui peut l’éloigner du vrai sens de la norme, telle qu’elle a été conçue et rédigée. MONTESQUIEU était à ses yeux un génie. Il avait ses principaux ouvrages dans sa bibliothèque, lorsqu’ils n’étaient pas sur son bureau pour consulter notamment « L’Esprit des Lois » ; de ce dernier penseur français, il disait qu’il avait inventé la séparation des pouvoirs en ayant une approche plus concrète et moins théorique que LOCKE, et surtout qu’il avait découvert une idée fondamentale, parfaitement mise en œuvre par la Constitution américaine : seul le pouvoir limite le pouvoir. Le juriste constitutionnel qu’il était croyait fortement que toutes les déclarations de droits fondamentaux ne peuvent remplacer une structure de pouvoirs antagonistes, seul rempart contre l’arbitraire. Chaque année à l’automne, dans le Colorado, il donnait une leçon sur la séparation des pouvoirs avec son ami le Professeur John BAKER. L'homme Il était vigoureux, dans sa poigné de main comme dans son écriture et dans ses prises de position, toujours vif et clair, travailleur infatigable, aimant les formules tranchées et sans équivoque. Passionné de musique et d’art lyrique, chanteur occasionnel, animé d’un humour incomparable, il aimait la vie et restait attaché aux traditions culinaires de l’Italie familiale ; grand chasseur, il appréciait de parcourir les prairies de l’Alaska ou les déserts du Texas avec des amis pour contempler la nature et la beauté de la Création. Père de neuf enfants dont un prêtre, le Révérend Paul SCALIA qui a célébré ses obsèques, et grand-père de 36 petits-enfants, il avait une foi forte et ne plaçait pas la Croix du Christ dans sa poche. Ses convictions et ses prises de position publiques ne venaient pas du néant : elles étaient inspirées par l’espérance chrétienne qui habitait en lui et par l’enseignement de l’Eglise catholique, dont il était un fidèle actif, et non dénué de réalisme (« c’est la roulette du Vatican » disait-il de sa famille nombreuse…). Chaleureux, toujours direct et joyeux, aimant la vie simple, passionné par sa famille qui était le centre de sa vie et entouré d’amis fidèles, il était doté d’une intelligence hors du commun, qui lui faisait percevoir et comprendre avant tous les autres. Antonin SCALIA, le fils d’immigré italien, aimait son pays ; il fut un grand patriote. L'ami En 1993, Antonin SCALIA a accueilli avec gentillesse et simplicité un jeune avocat français qui lui avait été présenté par William CURTIN, à l’époque Président du conseil d’administration de l’Université de Georgetown. Il l’a patiemment initié au monde de la justice fédérale, l’a introduit dans les couloirs les plus élevés des institutions américaines et l’a revu régulièrement, tous les ans, fidèle et constant dans son amitié, accueillant à la Cour pendant deux décennies les groupes de juristes de l’Institut VERGENNES qu’il avait bien voulu parrainer avec enthousiasme dès sa fondation. Antonin SCALIA connaissait très bien l’Europe, où il avait étudié, et il aimait la France ainsi que la langue concise de PORTALIS ; Alexis de TOCQUEVILLE, François GUIZOT et Frédéric BASTIAT étaient ses références françaises préférées. Il s’était officiellement rendu en France en 1999 pour le bicentenaire du Conseil d’Etat et enseignait de temps à autre dans la région de Nice ; l’Institut VERGENNES avait le projet de le recevoir au printemps 2016 à MONACO. Adieu Mr. Justice, A Dieu cher Antonin, ne faisons pas grief au Créateur de vous avoir repris si brutalement mais remercions-le de nous avoir donné la joie de votre existence, ainsi que l’honneur et le bonheur de vous avoir si bien connu. Vous nous manquerez pour toujours, vous laisserez derrière vous une trace de lumière, d’humanité, d’intelligence et de conviction, l’image d’un grand Américain ainsi que la mémoire d’un immense serviteur de la Vérité et de la Justice humaine. François-Henri Briard François-Henri Briard est avocat aux Conseil d’État et à la Cour de cassation. Il a co-fondé l'Institut Vergennes avec Antonin Scalia en 1993. Il a noué des liens privilégiés avec les magistrats de la Cour suprême depuis de nombreuses années et travaille notamment régulièrement avec plusieurs think tanks américains parmi lesquels la Federalist Society ou l’American Entreprise Institute. Officier de réserve, capitaine de Frégate de la Marine nationale, il consacre aussi une grande partie de son temps à la Défense Nationale.
Une vision européenne de l’interventionnisme américain, discours de François-Henri BRIARD à WASHINGTON DC, novembre 2015
Article, Discours, Interview, Photo, Vidéo
Une vision européenne de l’interventionnisme américain, discours de François-Henri BRIARD à WASHINGTON DC, novembre 2015
20 novembre 2015
VOIR LA VIDEO COMPLETE (minute 27)   https://www.youtube.com/watch?v=s4dL-ex6xmI
Article, Photo
« LA FRANCE C’EST L’AVENIR », John CHAMBERS, Président de CISCO SYSTEMS
11 octobre 2015
Le président de CISCO SYSTEMS, icône de la SILICON VALLEY qui réalise un chiffre d’affaires mondial de près de 50 milliards de Dollars, a rencontré le Président de la République voici quelques semaines et Emmanuel MACRON voici quelques jours; il vient de placer la France au premier rang des pays européens qui ont compris les enjeux de la révolution numérique: ""Je crois en la France. Je vois un pays au bord d'une profonde transformation. (…). J'ai l'impression de voir la Silicon Valley en France(…). Ce pays est vraiment à un moment charnière. (…). Je vois des entrepreneurs très enthousiastes sur l'avenir, une vraie génération de star-up. (…) Les décideurs politiques de la France comprennent mieux que quiconque ce que la révolution numérique peut apporter à chacun. Vous avez un gouvernement qui comprend les grandes transformations qui sont à l'œuvre dans le monde. Et un gouvernement très pragmatique". (…). De plus en plus d’acteurs investissent en France ».
Article, Photo
AMERICAN BAR ASSOCIATION, rentrée du Barreau américain à CHICAGO, FHB avec le Bâtonnier Pierre-Olivier SUR et le Vice-Bâtonnier Laurent MARTINET
11 août 2015
IMG_3929   Membre de l'ABA depuis 1993, François-Henri BRIARD a participé aux travaux de la rentrée du Barreau américain à CHICAGO; il a rejoint à certains moments la délégation du Barreau de PARIS conduite par le Bâtonnier Pierre-Olivier SUR.  Partisan d'une conception moderne de l'accès aux cours suprêmes, François-Henri BRIARD a informé ses collègues américains des avancées significatives réalisées dans ce domaine par la loi MACRON.

http://www.abajournal.com/news/article/general_assembly

     
Article, Photo
Mariage gay aux Etats-Unis: les opinions dissidentes des juges ROBERTS (Président de la Cour Suprême), SCALIA, ALITO et THOMAS
8 août 2015
     

Lire les opinions; OBERGEFELL GAY MARRIAGE US SUPREME COURT JUNE 26 2015

Article
MARK R LEVIN: PILLAGE ET TROMPERIE
21 juillet 2015
    Il faut lire le dernier livre revigorant de Mark R. LEVIN: "Pillage et tromperie" paru aux Etats-Unis chez THRESHOLD EDITIONS. Nourri de culture européenne, féru de MONTESQUIEU, LOCKE, BURKE, TOCQUEVILLE et BASTIAT, l'auteur y plaide pour un ressaisissement de la société civile et des jeunes générations contre le conformisme étatiste. Tous les grands sujets contemporains sont abordés: protection sociale, sécurité nationale, éducation, environnement, déficit budgétaire et immigration. LEVIN est convaincu de la prééminence de la société civile et de la primauté de la liberté individuelle sur la "tyrannie des gouvernements voraces qui compromettent le futur de leurs enfants". Attaché au continuum intergénérationnel,  l'auteur dénonce l'idéologie collectiviste et appelle de ses vœux un nouveau mouvement des droits civiques, promu par les jeunes générations, pour le renouveau et la vitalité de la société civile. Il achève son ouvrage en soulignant l'importance de la Constitution et de la règle de droit, remparts contre les administrations centralisées et le Léviathan dévorant. "Choisissez-vous la liberté ou la tyrannie ? Et que comptez-vous faire ?"
Article
La question prioritaire de constitutionnalité : panorama 2010-2015, Le Monde du Droit
19 mai 2015
Lire l'article